Les secrets d’Angkor sont exposés à l’Asian Civilisations Museum
Les portes de l’Asian Civilisations Museum (ACM) s’ouvrent pour la première fois dimanche sur la cité sacrée d’Angkor. L’exposition intitulée « Angkor : Exploring Cambodia’s Sacred City. Masterpieces of the Musée national des arts asiatiques –Guimet » est présentée jusqu’au 22 juillet dans le cadre du festival français Voilah ! à Singapour.
C’est aussi la première fois que plus de 140 sculptures, aquarelles, dessins, photographies et autres souvenirs historiques issus de la collection du Musée Guimet sont exposés en Asie du Sud-Est.
« Nous n’avions encore jamais montré l’art Khmer en Asie du Sud-Est, c’est une manière de voir nos œuvres sous un autre jour », explique Pierre Baptiste, conservateur en chef au Musée Guimet. « Exposer à Singapour prend tout son sens, précise-t-il, car c’est un carrefour des cultures d’Asie du Sud-Est, une vitrine extraordinaire et un pays très cosmopolite où beaucoup de gens s’arrêtent, c’est donc une occasion formidable de rappeler pourquoi le Musée Guimet a une si belle collection Khmère qui est un témoignage de la préservation du patrimoine que les Français ont fait au Cambodge. »
Pour Kennie Ting, le directeur de l’Asian Civilisations Museum qui célèbre en 2018 l’année de l’Asie du Sud-Est, « la civilisation khmère est l’une des plus grandes d’Asie du Sud-Est et du monde, et Angkor est un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous voulions apporter ce patrimoine mondial au public singapourien, afin qu’ils puissent découvrir d’abord la beauté et l’intemporalité de l’art khmer, ainsi que la façon dont Angkor et les Khmers ont capturé l’imagination du monde. »
Angkor fascine. L’ancienne capitale Khmère avec ses temples monumentaux qui jaillissent de la jungle a émerveillé ses premiers explorateurs français dès la fin du 19ème siècle et toute une partie de l’exposition met en avant les témoignages qu’ils ont laissés.
« Cette exposition est assez extraordinaire car on présente l’histoire de la découverte des monuments, avec tous les éléments de contexte pour comprendre la découverte d’Angkor », détaille Sophie Makariou, présidente du Musée Guimet.
Angkor subjugue. L’exposition livre certains de ses plus anciens trésors archéologiques, soit une cinquantaine de chefs d’œuvre Khmers. Certaines sculptures présentées datent du 6ème siècle et « la principale difficulté était de s’assurer de la qualité d’un transport parfait pour les sculptures en pierre qui sont très fragiles », conclut Pierre Baptiste.