A peine âgée de 25 ans, Yi Lin Cheng, vient de faire son entrée sur la scène artistique singapourienne.

Repérée puis contactée par la célèbre enseigne de cosmétiques, Shu Uemura, la jeune artiste a réalisé le mois dernier un croquis de la vue de Marina Bay en utilisant crayons, fards à paupières et eyeliners de la marque japonaise.

« C’était la première fois que je dessinais avec du maquillage. J’ai fait deux brouillons avant de réaliser la composition finale », raconte l’artiste qui aime relever les défis. « Je trouvais l’idée intéressante, précise-t-elle, c’est l’idée que l’utilisateur est comme un artiste. Mettre du maquillage c’est comme peindre, faire une œuvre d’art, cela révèle notre personnalité », explique Yi Lin Cheng avant d’ajouter « cela m’a ouvert les yeux sur la possibilité d’expérimenter différents matériaux et de mélanger l’aquarelle, le pastel et le digital… »

Diplômée en 2013 d’une école de « Fashion design » à Los Angeles, la jeune artiste singapourienne a travaillé pendant deux ans à New York en tant qu’assistante styliste pour la créatrice américaine Rachel Zoe. En 2015, Yi Lin Cheng a préféré revenir s’installer à Singapour  afin d’« être exposée à de nouvelles opportunités », précise-t-elle. Pari réussi donc pour celle qui en collaborant avec Shu Uemura vient de remporter son plus important cachet.

Yi Lin Cheng continue de dessiner des modèles pour la marque Rachel Zoe mais cette fois en tant que styliste indépendante. Elle est aussi illustratrice et a créé sa propre ligne de dessins sur papier, Spick Studio. Cartes, calendriers, posters ou portraits, Yi Lin Cheng vend ses créations en ligne ou lors de foires aux créateurs. D’ici quelques mois, elle devrait également animer des ateliers d’aquarelle au centre Fashion Makerspace situé à Chinatown.

Eclipse solaire partielle vue le 15 janvier 2010 à Singapour.

Eclipse solaire partielle vue le 15 janvier 2010 à Singapour. ©Science Centre Singapore

Demain matin à 8h23, c’est l’heure à laquelle la lune cachera presque intégralement le soleil à Singapour.

Si les conditions météorologiques le permettent, le spectacle tant attendu de l’éclipse partielle du soleil devrait donner l’impression que le soleil se couche à nouveau, une dizaine de minutes seulement après s’être levé.

L’éclipse solaire commencera à 7h22 et se terminera à 9h32. Deux heures pendant lesquelles la lune passera et s’alignera entre le soleil et la Terre. A 8h23 exactement, la lune couvrira à 87% la surface du soleil.

Le Science Centre Singapore, qui sera ouvert dès 7h30 pour l’occasion, a prévu de distribuer des lunettes de protection et d’installer 5 Vénuscopes (un dispositif breveté de rétro-projection qui permet de regarder le soleil sans danger pour les yeux) et 4 télescopes sur la terrace Fibonacci afin que le public puisse observer le phénomène astronomique. Une retransmission en direct depuis la Micronésie où l’éclipse solaire sera totale est également annoncée. Le centre scientifique espère accueillir entre 1.000 et 2.000 visiteurs dans la matinée.

Le terrain de football du Kent Ridge Campus, de la National University of Singapore (NUS) sera également transformé en aire d’observation. Une autre projection en direct de Sulawesi et organisée par deux étudiants de la NUS, sera aussi diffusée.

Car en effet, « c’est sur une étroite bande de 160 km de large allant de Sumatra au Pacifique que l’éclipse solaire sera totale », précise Li Hui Mok, éducatrice en sciences au Science Centre.

Le Lycée Français mobilisé

Selon le quotidien The Straits Times, quelques établissements scolaires tels que la Paya Lebar Methodist Girls’school ou la Nanyang Girls’High School ont décidé de faire participer les élèves à cet événement rare.

Le Lycée Français de Singapour est également mobilisé. « On a prévu d’équiper tous les enfants du primaire et du secondaire avec des lunettes de protection », explique la proviseure adjointe du LFS, Nadine Vial-Pradel qui précise que « les petites et moyennes sections resteront à l’abri. »

Attention aux yeux !

Lors d’une éclipse, il est évidemment tentant de regarder le soleil mais sans protection, cela peut endommager la rétine.

Alors pour ceux qui ne sont pas équipés de lunettes spéciales « éclipse », il est toutefois possible d’observer l’astre en toute sécurité grâce à quelques astuces que recommande Li Hui Mok, l’experte du Science Centre.

« On peut faire un trou de la taille d’une tête d’épingle dans une feuille de papier et projeter la lumière qui passe à travers ce trou sur un mur ou sur une autre feuille de couleur claire », explique Li Hui Mok. Ou encore plus simple, « former avec le pouce et l’index un petit rond et diriger cette lumière sur un mur ou une feuille », ajoute la spécialiste afin d’observer de façon indirecte l’évolution du phénomène astronomique.

Au total, Singapour a pu et pourra observer 146 éclipses entre 1700 et 2100. La prochaine –qui sera cette fois une éclipse solaire annulaire- aura lieu le 26 décembre 2019.

Pour suivre l’éclipse en direct sur Internet :

http://www.exploratorium.edu/eclipse

http://blog.nus.edu.sg/solareclipse2016/registration/

Le chef Justin Quek © Justin Quek Martell

Le chef Justin Quek, à la tête du restaurant Sky on 57 © Justin Quek – Martell

Justin Quek aime mélanger les genres et c’est avec audace qu’il travaille les saveurs asiatiques avec les techniques culinaires françaises. Depuis 2010, le chef singapourien reconnu dans toute l’Asie dirige le restaurant Sky on 57 situé au dernier étage du Marina Bay Sands. L’établissement réputé pour sa vue panoramique est une grosse machine de 45 cuisiniers qui sert près de 600 couverts chaque jour. Mais avant d’avoir la tête dans les nuages au 57ème étage du plus célèbre hôtel de Singapour, c’est dans les calles de bateaux, trente ans plus tôt que le jeune Justin Quek a fait ses débuts en cuisine.

Lui qui a grandi dans le quartier de Queen Street où ses parents ont un étal de fruits, a des envies d’ailleurs. Alors après son service militaire, le jeune homme issu d’une famille nombreuse postule comme steward à bord d’un gros bateau de commerce. Derrière les fourneaux, il apprend à préparer des pâtisseries ainsi que quelques plats chinois. A chaque escale, il en profite aussi pour découvrir les spécialités locales : les pizzas en Italie, les tortillas au Mexique et le tofu en Chine.

Un détour par la France

De retour à Singapour, Justin Quek, 23 ans et les cheveux longs, est embauché par l’Oriental Hotel qui lui finance également une formation culinaire. Après une expérience à Bangkok, l’apprenti cuisinier rejoint à Singapour le restaurant Fourchettes dirigé par Bertrand Langlet. Ce chef français qui sera l’un de ses mentors lui conseille d’aller travailler en France, alors pendant près d’un an, Justin Quek prend des cours de français à l’Alliance Française. A 29 ans, le Singapourien qui vient de dépenser toutes ses économies pour financer son voyage, arrive à Paris, plein d’énergie et prêt à tout apprendre. De cette formation aux côtés de grands chefs cuisiniers français tels que Christian Constant, Jean Bardet et Roland Mazère, le jeune Justin Quek s’imprègne de leurs techniques culinaires mais retient surtout l’importance d’utiliser des bons produits, de saison. Il découvre la Vallée de la Loire et le canard de Challans, le Périgord et la truffe.

Sa carte de séjour arrivant à expiration, il retrouve sa Cité-Etat et devient le premier chef cuisinier asiatique de l’Ambassade de France à Singapour.

 

Une notoriété asiatique

Justin Quek se lance ensuite dans une nouvelle aventure et ouvre en 1994 avec un ami leur premier restaurant dénommé Les Amis à juste titre. C’est ensuite à Taipei et à Shanghai que Justin Quek lance deux nouveaux établissements La Petite Cuisine et Le Platane. Depuis près de 6 ans, il est à la tête du Sky on 57, restaurant moderne et sophistiqué dont l’emplacement lui confère une grande notoriété. Justin Quek vient également de lancer une gamme de sauces aux saveurs asiatiques sous la marque JQ.

Celui qu’on surnomme en cuisine le « Typhon » est à la fois strict et généreux dans sa façon de transmettre son savoir-faire. Et c’est avec fierté qu’il prépare pendant plus de 20 ans le dîner d’anniversaire de l’ancien Premier ministre Lee Kuan Yew.