La jeune singapourienne, Kyra Poh, veut faire aimer et découvrir son sport, la chute libre en salle. Avec l'aimable autorisation de Kyra Poh et le copyright de Team Firefly.

La jeune singapourienne, Kyra Poh, veut faire aimer et découvrir son sport, la chute libre en salle. Avec l’aimable autorisation de Kyra Poh et le copyright de Team Firefly.

Kyra Poh vole et virevolte à nous faire tourner la tête. Elle, pourtant, est à peine étourdie. Comme une plume tournoie dans les airs, cette jeune singapourienne vêtue d’une combinaison blanche, enchaine les figures acrobatiques contre des vents de plus de 300km/heure dans la soufflerie de Sentosa –iFly, unique à Singapour.

A seulement 16 ans, Kyra Poh est déjà plusieurs fois championne de chute libre en salle. En 2016 en Pologne puis en 2017 au Canada, elle arrive en tête de sa catégorie Junior lors de la Coupe du Monde de chute libre en salle. Elle s’impose aussi deux années de suite en Espagne en raflant deux médailles d’or aux WindGames de 2017 puis de 2018.

Kyra Poh est également détentrice de plusieurs records inscrits dans le célèbre Guinness des Records dont celui du plus grand nombre de galipettes arrières réalisées, soit 68 en une minute, dans le tunnel de la soufflerie verticale de iFly, et ce en 2013.

 

Une passion familiale

« J’ai passé la moitié de ma vie à voler », raconte la jeune singapourienne. Mais c’est par hasard que tout a commencé il y a 8 ans. A l’époque, sa mère s’occupe de faire la publicité pour iFly et cherche à filmer des personnes en train de voler en salle. Elle amène donc Kyra sur le tournage avec une autre fillette, devenue sa coéquipière aujourd’hui.

Depuis, la chute libre en salle est devenue une passion pour Kyra Poh et un mode de vie pour toute la famille. L’athlète s’entraîne plusieurs fois par semaine voire tous les jours en période de compétition, une fois sa journée de cours terminée à l’école « School of the Arts » (SOTA). Sa mère entrepreneuse est aussi devenue son entraineuse. « Elle ne sait pas voler mais comme elle m’a vu m’entraîner pendant toutes ces années, elle sait comment je peux m’améliorer et m’aide quotidiennement », ajoute Kyra Poh. Son père aussi très présent, assiste régulièrement aux entrainements auxquels participe désormais la petite sœur de Kyra, âgée de 8 ans.

 

 

Mais pour son propre entraînement, Kyra Poh doit s’étirer tous les jours car dit-elle, elle n’est pas « très flexible ». Un entraineur européen vient aussi quatre fois par an pour conseiller les 5 jeunes qui s’adonnent à cette activité à Singapour : Kyra Poh, sa sœur, sa co-équipière, et deux autres enfants de 8 et 10 ans. Pour la préparation de ses chorégraphies, la sportive s’inspire de la danse, de la gymnastique et du patinage artistique. « Je regarde beaucoup de vidéos et ensuite je fais des essais dans la soufflerie », explique Kyra Poh. « Ce qui est drôle c’est que hors du tunnel, je ne peux pas danser. C’est juste à l’intérieur de la soufflerie que j’arrive à danser, à flotter et à être gracieuse, en dehors pas vraiment », rigole-t-elle.

 

Vers Paris 2024…

Jeune, Kyra Poh rêvait d’être astronaute pour pouvoir voler et flotter dans les airs. Aujourd’hui, son rêve est de faire connaître la chute libre en salle et de voir ce sport entrer en compétition aux Jeux Olympiques de 2024, à Paris. Alors l’athlète s’est mise à apprendre le français, une langue qu’elle aime beaucoup et envisage même d’étudier en France éventuellement. En juin dernier, la jeune Singapourienne a d’ailleurs visité la capitale française avant de se rendre en Norvège pour y suivre son premier stage de saut en parachute. Le cadeau de ses 16 ans. Mais ce voyage qu’elle attendait depuis si longtemps a failli tourner au drame. Kyra Poh s’est cassée une côte lors d’un atterrissage difficile. Heureusement, la championne est déjà sur pied et se prépare à la Coupe du Monde de chute libre en salle qui a lieu à Bahreïn en Octobre prochain et pour laquelle elle figurera pour la première fois dans la catégorie adulte.

 

"Peace starts here", adhésif lancé par l'agence publicitaire Tribal Worldwide Singapore. ©Tribal Worldwide Singapore

« Peace starts here », adhésif lancé par l’agence publicitaire Tribal Worldwide Singapore. ©Tribal Worldwide Singapore

 

Les dirigeants américain et nord-coréen, Donald Trump et Kim Jong-un se sont rencontrés ce matin à l’hôtel Capella sur l’île de Sentosa, pour un sommet historique après des décennies de tensions entre les deux pays. Mais pendant ce temps, dans les rues de Singapour, les habitants oeuvrent aussi pour la paix à leurs façons.

Il y a d’abord ceux qui depuis dimanche se postent le long des routes que doivent emprunter les cortèges officiels des dirigeants lors de leurs déplacements, pour apporter leur soutien à cet événement tant attendu, tout en espérant apercevoir l’une des deux personnalités politiques.

Et puis, il y en a d’autres qui, comme ce matin, distribuent gratuitement à Kallang des milliers d’autocollants pour voiture floqués du slogan « Peace starts here ». C’est l’agence de publicité Tribal Worldwide Singapore qui a eu l’idée de fabriquer cet adhésif rouge et blanc en forme du V de la Victoire. « Nous croyons que pour beaucoup de Singapouriens c’est un évènement important qui devait être commémoré », explique Benjamin Lee, directeur artistique en charge des réseaux sociaux à Tribal Worldwide Singapour. « C’est une façon pour nous de montrer notre soutien au processus de paix », poursuit-il.

Un peu plus tard dans la matinée, vers Orchard, c’est l’hôtel Royal Plaza on Scotts qui offre des mini Trump-Kim burgers devant son hall d’entrée. La nouvelle création culinaire de l’hôtel combine des influences américaines et coréennes et mêle poulet émincé et kimchi, le tout accompagné de rouleaux de riz et de frites. Environ 250 mini Trump-Kim burgers se sont écoulés en à peine 20 minutes. Une deuxième tournée était d’ailleurs prévue ce soir à 18h.

Les mini Trump-Kim burger du Royal Plaza on Scotts.©Royal Plaza on Scotts

Les mini Trump-Kim burgers du Royal Plaza on Scotts.©Royal Plaza on Scotts

« Le sommet est un événement historique et une étape importante dans le rapprochement des relations entre les deux pays. La cuisine rassemble les gens et les amitiés se construisent souvent autour d’une table, d’où la création (de ce hamburger, ndlr) », précise Ningxi Tan, directeur marketing et communications du Royal Plaza on Scotts. Déjà populaire, le mini Trump-Kim burger restera à la carte jusqu’au 30 juin.

Une longue file d'attente se forme devant le Royal Plaza on Scotts pour goûter le mini Trump-Kim burger. ©Royal Plaza on Scotts

Une longue file d’attente se forme devant le Royal Plaza on Scotts pour goûter le mini Trump-Kim burger. ©Royal Plaza on Scotts

Singapour n’est pas juste le lieu de rencontre entre les deux dirigeants, la Cité-Etat tient aussi un rôle important dans le rapprochement diplomatique opéré entre les deux pays. Et cela, Yun Qing Chew et ses deux amis en sont fiers. Depuis samedi dernier, ils vendent en ligne un tee-shirt rouge avec le slogan « Make Korea Korea Again ». Un clin d’œil à la désormais célèbre phrase popularisée par Donald Trump lors de sa campagne présidentielle.

Tee-shirt "Make Korea Korea Again" conçu par trois étudiants singapouriens. ©Yun Qing Chew

Tee-shirt « Make Korea Korea Again » conçu par trois étudiants singapouriens. ©Yun Qing Chew

« Nous pensons que nous facilitons la commémoration de ce moment historique en permettant à d’autres Singapouriens de partager leur enthousiasme par le biais d’un tee-shirt. C’est également dans cet esprit que nous avons décidé de le vendre à prix coûtant », explique la jeune fille de 19 ans. Les trois étudiants ont vendu plus d’une vingtaine de tee-shirts essentiellement à leurs proches mais comptent bien en vendre plus.

Enfin, pour d’autres, il s’agit de célébrer cette rencontre historique au moment où Singapour est sous les feux des projecteurs du monde entier.

Le Trump cocktail et le Kim cocktail, deux créations lancées par le bar Escobar. ©Escobar

Le Trump cocktail et le Kim cocktail, deux créations lancées par le bar Escobar. ©Escobar

« C’est le plus grand événement de l’histoire récente du monde et nous avions besoin de quelque chose pour lui rendre hommage », affirme Stan, le propriétaire du bar Escobar qui a conçu deux nouveaux cocktails aux noms des dirigeants. Le Trump cocktail et le Kim cocktail sont aux couleurs des drapeaux de leur pays respectif.

L’Escobar qui a été l’un des premiers bars à profiter de l’évènement pour réaliser dès la semaine dernière de nouvelles créations alcoolisées, envisage même d’inscrire à la carte les deux boissons désormais à succès. « Cela montre seulement que Singapour peut être fun et pleine de couleurs », conclut le propriétaire du bar.

 

Aquarelle de Louis Delaporte de l'entrée Ouest du célèbre temple d'Angkor Wat. ©Musée Guimet

Aquarelle de Louis Delaporte de l’entrée Ouest du célèbre temple d’Angkor Wat. ©Musée Guimet

Les portes de l’Asian Civilisations Museum (ACM) s’ouvrent pour la première fois dimanche sur la cité sacrée d’Angkor. L’exposition intitulée « Angkor : Exploring Cambodia’s Sacred City. Masterpieces of the Musée national des arts asiatiques –Guimet » est présentée jusqu’au 22 juillet dans le cadre du festival français Voilah ! à Singapour.

C’est aussi la première fois que plus de 140 sculptures, aquarelles, dessins, photographies et autres souvenirs historiques issus de la collection du Musée Guimet sont exposés en Asie du Sud-Est.

« Nous n’avions encore jamais montré l’art Khmer en Asie du Sud-Est, c’est une manière de voir nos œuvres sous un autre jour », explique Pierre Baptiste, conservateur en chef au Musée Guimet. « Exposer à Singapour prend tout son sens, précise-t-il, car c’est un carrefour des cultures d’Asie du Sud-Est, une vitrine extraordinaire et un pays très cosmopolite où beaucoup de gens s’arrêtent, c’est donc une occasion formidable de rappeler pourquoi le Musée Guimet a une si belle collection Khmère qui est un témoignage de la préservation du patrimoine que les Français ont fait au Cambodge. »

Pour Kennie Ting, le directeur de l’Asian Civilisations Museum qui célèbre en 2018 l’année de l’Asie du Sud-Est, « la civilisation khmère est l’une des plus grandes d’Asie du Sud-Est et du monde, et Angkor est un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous voulions apporter ce patrimoine mondial au public singapourien, afin qu’ils puissent découvrir d’abord la beauté et l’intemporalité de l’art khmer, ainsi que la façon dont Angkor et les Khmers ont capturé l’imagination du monde. »

Aquarelle de Louis Delaporte qui illustre le palais des rois Khmer, Phimeanakas, au centre d'Angkor Thom. ©Musée Guimet

Aquarelle de Louis Delaporte qui illustre le palais des rois Khmer, Phimeanakas, au centre d’Angkor Thom.
©Musée Guimet

Angkor fascine. L’ancienne capitale Khmère avec ses temples monumentaux qui jaillissent de la jungle a émerveillé ses premiers explorateurs français dès la fin du 19ème siècle et toute une partie de l’exposition met en avant les témoignages qu’ils ont laissés.

« Cette exposition est assez extraordinaire car on présente l’histoire de la découverte des monuments, avec tous les éléments de contexte pour comprendre la découverte d’Angkor », détaille Sophie Makariou, présidente du Musée Guimet.

 

Plâtre du temple d'Angkor Wat représentant Ravana secouant le mont Kailasa. ©Musée Guimet

Plâtre du temple d’Angkor Wat représentant Ravana secouant le mont Kailasa. ©Musée Guimet

Angkor subjugue. L’exposition livre certains de ses plus anciens trésors archéologiques, soit une cinquantaine de chefs d’œuvre Khmers. Certaines sculptures présentées datent du 6ème siècle et «  la principale difficulté était de s’assurer de la qualité d’un transport parfait pour les sculptures en pierre qui sont très fragiles », conclut Pierre Baptiste.

 

L’exposition « Angkor : Exploring Cambodia’s Sacred City. Masterpieces of the Musée national des arts asiatiques –Guimet » est présentée jusqu’au 22 juillet dans le cadre du festival français Voilah ! à Singapour. ©ACM / Musée Guimet

L’exposition « Angkor : Exploring Cambodia’s Sacred City. Masterpieces of the Musée national des arts asiatiques –Guimet » est présentée jusqu’au 22 juillet dans le cadre du festival français Voilah ! à Singapour. ©ACM / Musée Guimet